Tuesday, March 9, 2010

Le Racisme Anti-Intellectuel Au Québec

Dans les entreprises américaines et européennes, cadres et cadres supérieurs se hiérarchisent selon un savant et complexe système qui tient principalement compte des diplômes obtenus, de la renommée des établissements fréquentés, mais le facteur primordial reste la titanesque montagne de pécule que possède notre géniteur.


C'est vrai! Et si jamais un jeune vivant dans un milieu défavorisé réussit à s'inscrire à l'une où l'autre des écoles mentionnées dans le prochain paragraphe, je vous le dis je m'épile les parties génitales à la cire chaude (Ouch). Sauf que ce ne sera pas pour demain. Bon je m'éloigne légèrement du problème.

Je disais, les heureux élus qui sont passés par les plus prestigieuses et renommées écoles de la nation "Polytechnique, Harvard, Princeton, Yale, Cornell , etc." ont habituellement une garantie d'emploi à vie et habituellement l'assurance d'une carrière plus que respectable.

Et fréquemment ces clownesques futur diplômés ont une garantie d'emploi avant même d'avoir obtenus le bâtard de sacro-saint diplôme. Et ce n'est pas toujours les meilleurs qui sont sélectionnés, parce qu'ici plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, il y à toujours le mythique pécule, les relations, où encore le prestige de votre nom, etc.

Qui remercier pour cette situation? Sûrement les usines productrices de futurs cadres préfabriqués aussi nommées "UNIVERSITÉS", qui de par leurs politiques internes créent des êtres pathétiques conçus pour les plus prestigieuses entreprises. Finalement ce sont presque des robots.

Malgré le fait que la plupart d'entre eux sont constipés, et aux prises avec de sérieux refoulement en tout genre, et que la plupart de temps il y a plus de coeur dans une boîte conserve de "DR. BALLARD" que dans ses cadres.

Ces sources de science sont le prototype, la référence suprême.

On se garde de les réfuter même si on est certain de son coup à 300%, même si l'on est ingénieux, rusé, et capable d'exprimer en 2 pages et dans un dialecte simple et limpide ce qu'ils ont dévoilé sur 150 pages dans un papotage incompréhensible.

Les plus grandioses et prestigieuse entreprises, se les arrachent, certaines enrôlant même à l'aveuglette, au point d'ignorer catégoriquement l'inexpérience professionnelle des postulants, pour ne tenir compte que du sacré bâtard de diplôme.

Ou pire voir sa candidature refusée sous prétexte qu'on a pas le foutu diplôme, malgré une vaste expérience dans le domaine.

Si ce système qui vante l'élite mélodramatique et prétentieuse vous sort des yeux, vous trouverez un profond changement ici au Québec.

Comme partout ailleurs au Canada, on n'accorde d'importance véritable qu'à ce qui est utile et surtout qui rapporte de l'argent, et d'important bénéfices et le plus rapidement possible.

Par opposition, est jugé inefficace, voire suspect tout ce qui ne contribue pas à rapporter de l'argent ou même qui à première vue semble en faire perdre.

Cette idéologie semble omniprésente au Québec et s'implante vraisemblablement très tôt chez les jeunes, ce qui explique au moins en partie le spectaculaire taux de décrochage à la fin du secondaire et dans les Cégeps.

En effet, pourquoi persister à s'user les fonds de culotte devant des matières fastidieuses et sans intérêt évident, alors que la vie active leur procure une panoplie de "jobs", inévitablement très mal payées, mais qui leur procure au début leurs loisirs et leurs caprices d'adolescents.

Dans les entreprises, c'est souvent le même jargon qui est tenu. Le recruteur vous demande ce que vous pouvez faire et non ce que vous savez.

Si vous n'avez d'un domaine que des perceptions théoriques, c'est sans effet et si de surcroît vous annoncez un peu trop de diplômes cela risque même de vous défavoriser.

Ne parlons pas des connaissances externes "du genre histoire, sciences, ou socio-psychologie, socio-économie si l'emploi visé est en informatique", car les signaler soulèvera l'étonnement voire la méfiance.

Envisagez ce qui peut trotter dans la tête du recruteur : "Encore un rêveur qui trouble son esprit de choses superfétatoires au lieu de se concentrer sur son travail".

Résultat des courses: un mode d'organisation et de fonctionnement des entreprises très contradictoire de ce que l'on trouve en Europe, et dans les grandes entreprises américaines.

Principal avantage: les ingénieurs et autres professionnels ne font pas la loi. Ils doivent faire leurs preuves comme tout le monde et savoir mettre la main à la pâte si nécessaire.

Les employés moins diplômés conservent leurs chances d'avancement pour peu qu'ils soient disponibles, efficaces et curieux.

Les réunions ne durent pas 3 ou 4 heures comme au États-Unis et les compte-rendus tiennent sur quelques lignes envoyées par e-mail souvent dans un français ou anglais télégraphique.

C'est le concept du "go no go".

Principal inconvénient: une organisation du travail et des méthodes très approximatives, et un inquiétant décalage technologique.

Le but "au demeurant légitime" de faire progresser le produit avant tout afin qu'il rapporte de l'argent le plus tôt possible, plonge tous les autres aspects dans les profondeurs des répertoires de priorités.

Le bon employé est celui qui sait répondre à la question "Comment ça marche?" quitte à ne jamais formuler la question: "Pourquoi est-ce configuré de cette façon?" ou "N'y aurait-il pas une possibilité d'optimiser?".

Quoiqu'on en dise, beaucoup de présidents d'entreprises ainsi que le gouvernement québécois sont conscients de ce problème. On ne peut pas perpétuellement tout faire avancer avec une broche à foin surtout quand il s'agit de haute technologie dans un conjoncture de concurrence planétaire.

Faire progresser les mentalités est une autre affaire, surtout celle des gouvernements. Il est considérablement plus simple de végéter avec son système qui évolue tant bien que mal que de se désintégrer la tête, et de finalement "capoter".
Les gens qui formulent trop de questions ou qui formalisent un peu trop sont généralement vus d'un mauvais oeil, surtout par les fameux "hands-on", ces vieux employés d'expérience qui gardent tout dans la tête et en laissent le moins possible sur le papier.
Cela leur permet de se sentir essentiels voir précieux et irremplaçables, surtout en période de crise économique.

Voici deux exemples réels qui illustrent le propos:

Premier exemple: un employé A chargé de dimensionner un réseau informatique fait quelques estimations de trafic "de manière ambigu" et va voir son collègue B de la planification pour lui prescrire de commander des liens informatiques.

L'employé B qui n'a pas pour règle d'agir sans réfléchir demande certains éclaircissements que l'employé A est incompétent à fournir.

Notre employé B se plonge alors studieusement dans la documentation et découvre que la demande qui lui été adressée est très nettement sur-évaluée.

Il retourne voir l'employé A et lui démontre qu'avec 4 fois moins de liens, le trafic peut être facilement absorbé.

L'employé A ne veut rien savoir, il prétend que l'achat a été prévu au budget annuel et que de toute façon, "cela ne sort pas de sa poche".

Comme chacun reste sur ses positions, l'affaire est grimpée jusqu'aux hautes instances de la hiérarchie. Finalement, l'employé B obtient gain de cause et permet de réaliser une économie fastueuse à l'entreprise. A était un Québécois pur laine, B »tait un immigrant.

C'est pourtant lui qui a eu raison, mais il a dû faire preuve de beaucoup de ténacité.

Second exemple: un immigrant bardé de diplômes débarque dans une entreprise dont les dirigeants souhaitent accroître la branche R&D. Intégré à l'équipe, il commence à travailler sur des projets divers et variés.

Au bout d'un certain temps, il s'aperçoit qu'il a de moins en moins d'ouvrage, mois de mails, moins de coups de fils. Il finit par n'avoir pratiquement plus rien à faire. Alors que se passe t-il?

Ce qu'il ne sait pas, c'est que dans son dos circule une petite rumeur, toute innocente au début: "Lui, il est pas pire, mais c'est un intellectuel, il n'a pas l'esprit pratique".
A quoi ça sert d'avoir des diplômes?
Mon voisin a quitté l'école à 16 ans et il roule en BM! Cette rumeur fait déshonneur et beaucoup de gens commencent à s'en méfier.
S'il n'a pas l'esprit pratique, il va tout juste être capable de concevoir des documents soporifiques alors autant le by-passer, c'est déjà considérablement de temps de gagné.

L'intéressé finit par assimiler ce qu'il lui arrive et se trame dans son dos, et donne sa démission extrêmement dégoûté et écoeuré "au sens propre" par ce qu'il vient de vivre.

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